Combien de responsables politiques, combien même d’intellectuels parmi les plus respectés, sont-ils conscients que la culture scientifique appartient pleinement à la culture ?
J'attendais justement une réaction ! ;) Un peu daté, parisianiste et scientiste non ? En tout cas pas au goût du jour quand il suggère des "antennes" de la Cité et du Palais en région...
Pardonnez-lui,
il est resté de son temps et de surcroît focalisé sur sa discipline.
Ah ces astrophysiciens, toujours un peu dans les étoiles... -ouais, facile :o)
Il nous parle de Palais de la Découverte, de planétariums, de main à la pâte... Les outils d'avant. Son discours est institutionnel et vertical alors que le monde (et notamment celui de la culture) est depuis dix ans dans le participatif et l'horizontalité. Bref, hors du temps. Il pense que ce sont les vieux qui doivent enseigner aux jeunes alors l'histoire des sciences modernes à toujours montré que la nouveauté venait de ces derniers. On a tous à apprendre les uns des autres, c'est la grande leçon du web social !
Il est effectivement amusant de voir surgir de temps en temps une vieille gloire de la science du 19e siècle rengainant les bons vieux poncifs de la science à la portée de tous alors qu'elle-même semble dépassée par son évolution.
Doit-on y voir le poisson ayant raté la marée et qui se débat sur le sable ?
C'était le commentaire à l'emporte-pièce du vendredi. @+
Non, le commentaire est bon Greg !
C'est peut-être plutôt du côté des journalistes qu'il faut chercher (après tout, ce sont eux qui lui ont tendu le "micro"). Et malheureusement, tout comme le chercheur, ces journalistes, parfois des j. scientifiques, ne connaissent pas du tout le monde de la culture scientifique (et encore moins le web social)...
Tu as raison Marion,
mais je comprends que pour un canard ordinaire comme libé, offrir une tribune à un académicien soit une gloire. Et alors bien peu importe le contenu datant de 50 ans tant que l'expert donne son avis (supposé) éclairé... sur une question qui n'intéresse que les gens intéressé. ;o)
Ensuite, pour répondre à Nicolas : cette tribune nous a donné l'occasion d'échanger amicalement quelques mots, je ne vois que ça. ;o) Plus sérieusement, au mieux, avec un bon coup d'épée dans l'eau (et beaucoup de chance) on peut espérer attraper un gros poisson pour le BBQ du WE...
Ton interrogation est juste, j'en ajoute une : et pourquoi c'est toujours des vieux démodés qui sont dans les académies ?
Que peut-on y faire ? Y mettre des jeunes ? La plupart me font peur...
Peut-être faut-il que l'impulsion pour développer la CST vienne du politique et non du monde scientifique. Et oui, chacun son boulot : Les politiques s'occupent de politique et les chercheurs de chercher ! mais comme les politiques sont des billes en science et technique, on retombe sur la "république des experts"... on est marron !
D'où peut-être l'intérêt pour les communicants scientifiques d'axer les actions non pas vers les publics mais vers les politiques.
Et oui Nico, le bon vieux lobbying ! ;o)
On prend souvent exemple sur les américains avec les science centers. On prend exemple sur la forme mais pas sur le fond : les américains on compris très rapidement que la recherche technologique était la pierre angulaire de notre civilisation et que la diffusion d'une CST (à la sauce américaine bien sûr) était de rigueur.
Il faut beaucoup d'argent, donc il faut une impulsion politique. Reste à faire comprendre l'intérêt politico-économique de la CST et de les guider vers une CST à la française !
J'aimerais publier un billet sur ce sujet, si je trouve le temps.
Oui, toujours le parisianisme… On pourrait le considérer comme un avatar du provincialisme s'il ne présentait un sérieux danger.
On pourrait excuser un astrophysicien de renom et de qualité comme JC Pecker de ne pas connaître ce qui se fait en dehors de son cercle si ne lui accordait une autorité surfaite dans un domaine qui n'est pas le sien (la faute aux journalistes ? pas si sûr).
Finalement, son constat n'est pas si erroné même si sur le fond on doit mettre en question le rationalisme.
En tout cas, je souscris à l'opinion de Greg ci-dessus, mais je pense qu'il faut encore plus de courage et de conviction que d'argent !
Cette tribune est catastrophique et symptomatique d'une pensée très répandue :
- déficit model
- sois-disant défiance du "public" vis à vis des sciences
- existence d'une science pure
- confusion entre éducation et enseignement
- logique de grand équipement (investir dans le béton en créant des planétariums...
Alors qu'en étant sérieux 5 minutes, notamment en mobilisant un peu de culture scientifique, il faudrait convenir qu'au lieu de répandre des idées reçues ou des pseudo évidences à la "je vois le soleil se lever et se coucher c'est donc qu'il tourne autour de la terre", il serait plus intéressant de s'appuyer sur les études européennes et internationales(Pisa, observatoire européens,..) sur les représentations de la science et des scientifiques auprès des population, les sciences de l'information, cognitives, didactiques et psychosociales pour connaitre les logiques à l'oeuvre. Ce permettrait de savoir que :
- les sciences bénéficient d'une image très positive dans la population avec un particulier un taux de confiance bien supérieur et stable par rapport à d'autres corps de la société : politiciens, syndicats par exemple.
- il n'y a pas de désaffection pour les filières scientifiques : si l'université rencontre des problèmes c'est plus par rapport à une stratégie vers l'emplois des étudiants qui préfèrent des filière professionnalisante rapide (comme les écoles d'ingénieurs, IUT, etc...) à l'incertitude proposée par l'université (ce qui ne remet pas cause la qualité et la pertinence de l'enseignement qui y est délivré).
- les grands équipements sont des trous noirs à subventions qui créent des coûts de fonctionnements élevés avant même de commencer à agir (il vaut mieux investir dans les neurones que dans le béton !!).
- le problème de l'école n'est pas un…
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Cette tribune est catastrophique et symptomatique d'une pensée très répandue :
- déficit model
- sois-disant défiance du "public" vis à vis des sciences
- existence d'une science pure
- confusion entre éducation et enseignement
- logique de grand équipement (investir dans le béton en créant des planétariums...
Alors qu'en étant sérieux 5 minutes, notamment en mobilisant un peu de culture scientifique, il faudrait convenir qu'au lieu de répandre des idées reçues ou des pseudo évidences à la "je vois le soleil se lever et se coucher c'est donc qu'il tourne autour de la terre", il serait plus intéressant de s'appuyer sur les études européennes et internationales(Pisa, observatoire européens,..) sur les représentations de la science et des scientifiques auprès des population, les sciences de l'information, cognitives, didactiques et psychosociales pour connaitre les logiques à l'oeuvre. Ce permettrait de savoir que :
- les sciences bénéficient d'une image très positive dans la population avec un particulier un taux de confiance bien supérieur et stable par rapport à d'autres corps de la société : politiciens, syndicats par exemple.
- il n'y a pas de désaffection pour les filières scientifiques : si l'université rencontre des problèmes c'est plus par rapport à une stratégie vers l'emplois des étudiants qui préfèrent des filière professionnalisante rapide (comme les écoles d'ingénieurs, IUT, etc...) à l'incertitude proposée par l'université (ce qui ne remet pas cause la qualité et la pertinence de l'enseignement qui y est délivré).
- les grands équipements sont des trous noirs à subventions qui créent des coûts de fonctionnements élevés avant même de commencer à agir (il vaut mieux investir dans les neurones que dans le béton !!).
- le problème de l'école n'est pas un problème de moyens, mais un problème de culture, de formation initiale et continue des enseignants. et améliorer l'enseignement des sciences ne remplira pas les bancs de la fac mais contribuera à former des citoyens avec une meilleure culture scientifique et c'est très bien.
- les sciences sont des produits socialisés, "pure" n'existe pas !!! (conflit d'intérêts, besoins de subventions, ...voir Latour etc...)
- Le palais de la découverte a été créé pour justifier la création du CNRS (voir la thèse de Jacqueline Eidelman à ce sujet).
Bref je suis d'accord avec titre et la dernière phrase, le reste est d'un niveau consternant !
@Nicolas, ce serait avec plaisir mais je manques cruellement de temps !!! En plus j'ai plein de choses à dire, certaine qui s'appuient sur des travaux scientifiques, d'autres qui sont issus d'un travail réflexif sur mes pratiques professionnelles.
J'ai commencé à écrire un article : Bozon le clown et les pauvres physiciens ! mais je manque cruellement de temps.....
Histoire de changer...
24 propositions qui centrent le de?bat sur la richesse des relations entre sciences, savoirs, techniques et socie?te? inte?grant les questions issues du « milieu » de l’ESR. Elles pre?tendent a? mieux lier les pre?occupations du monde de l’ESR a? des politiques publiques de?pendant d’autres ministe?res: e?ducation nationale, e?conomie sociale et solidaire, emploi, de?veloppement, logement et e?galite? des territoires.
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