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C'était le 1er décembre 1984, à Bhopal en Inde. Vers minuit, un nuage de gaz toxiques s'est échappé de l'usine de pesticide de Union Carbide, tuant sur le moment 3 800 habitants et plus de 25 000 sur le long terme. 25 ans plus tard, la cicatrice est bien visible.

Actuellement en déplacement à Bhopal, capitale du Madhya Pradesh, dans le cadre d’un colloque international sur l’économie non violente, nous avons visité ce 2 février le site de la catastrophe industrielle qui a endeuillé la ville dans la nuit du 3 décembre 1984.

AZF, Feyzin, Malpasset, Tchernobyl, autant de noms aujourd’hui célèbres pour les drames provoqués, les vies fauchées, les paysages défigurés. Pourquoi ces catastrophes marquent-elles autant l’opinion, alors que guerres, épidémies et autres fléaux sont le lot quasi quotidien de l’information ?

Que ce soit la tour de Dubaï, Bhopal, le développement durable ou le tourisme .... la vie n'est pas une longue photo tranquille!

Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, dans l'usine Union Carbide de Bhopal, en Inde, une cuve de produits chimiques explose. Un nuage toxique s'en échappe et provoque la mort de 15 000 personnes. 25 ans après, la dépollution du site est au point mort. Reportage édifiant.

Saibah vit couchée à plat ventre sur un sac en plastique posé à même le sol. Une cage thoracique protubérante et des jambes atrophiées empêchent la fillette de 5 ans de se tenir debout. Sa famille ne prend plus la peine de déplacer ce corps encombrant.